Au cours des trente dernières années, le taux d’obésité a grimpé en flèche, y compris chez les enfants. L'OMS s'inquiète des proportions que cela prend en Europe, notamment de la recrudescence de cette maladie depuis la pandémie de la Covid-19. En Europe, seconde région la plus affectée par le problème derrière les Etats-Unis, 13% des décès chaque année seraient causés par le surpoids et l'obésité.
NB : En 2022, les nouvelles estimations présentent à plus de 1 milliard le nombre de personnes obèses dans le monde dont 650 millions d’adultes.
Vers un surpoids mondial ?
On la tient pour responsable de plus de 1,2 million de décès par an, s'inquiète l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un nouveau rapport. "Les taux de surcharge pondérale et d'obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progresser”.
En Europe, ce serait près d'un quart des adultes qui serait désormais considérés comme obèse, rendant la prévalence de l'obésité plus élevée que dans toute autre région, à l'exception des Amériques, toujours selon l'OMS.
"L'augmentation de l'indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires", a souligné le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge, cité dans le rapport.
Qu'en pense l'épigénétique ?
Cependant, l'épigénétique nous apprend que les habitudes sont-elles transmise à nos enfants, qui reproduisent des comportements alimentaires inadaptées.
Les fragilités créées par notre hygiène de vie peuvent moduler nos gênes, les rendre plus sensibles à l'expression de certaines maladies, cela peut créer un terrain défavorable qui lui sera transmit à notre descendance. Sans parler de la transmission du microbiote qui conditionne également beaucoup de fonction physiologique.
Il est important de prendre conscience de l'impacte de nos habitudes alimentaires sur nous-même et sur nos enfants.
L'obésité facteur favorisant du cancer
L'obésité est la cause d'au moins 13 types de cancers différents et susceptible d'être directement responsable d'au moins 200 000 nouveaux cas par an. "Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir", a prévenu l'organisation mondiale de la santé. Les dernières données complètes disponibles, qui remontent à 2016, montrent que 59% des adultes et près d'un enfant sur trois (29% des garçons et 27 % des filles) sont en surpoids sur le Vieux continent.
Si nous comparons ces chiffres à ceux de 1975, à peine 40% des adultes européens étaient en surpoids. La prévalence de l'obésité chez les adultes s'est envolée de 138% depuis cette date, avec une progression de 21% entre 2006 et 2016.
D'après l'OMS, la pandémie de Covid-19 a permis de prendre la mesure de l'impact de l'épidémie de surpoids. "Les restrictions (fermeture des écoles, confinement) ont mené à une augmentation certaine de l'exposition à certains facteurs de risque qui influencent la probabilité qu'une personne souffre d'obésité ou de surpoids", a souligné Hans Kluge.
La pandémie est à l'origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dont les effets, durables, doivent être inversés à tout prix. Il est plus que temps de réagir !
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